vendredi 14 décembre 2012

Extrait "Fuck America"


Extrait Fuck America (critique des relations homme/femme dans l'Amérique des années 50)





"Il est inexact de dire qu'ici l'amour est uniquement une question d'argent. Celui qui dans ce pays désire une fille qui ne tapine pas et n'est qu'une call-girl ou quelque chose dans le genre- une fille de l'autre espèce si l'on peut dire-, pour celui-là, l'amour dépend avant tout de l'aura de réussite qu'il est tenu, en tant qu'homme, de dégager. Si toi, Jakob Bronsky, tu devais rencontrer une telle fille, elle se posera les questions suivantes: Qui est Jakob Bronsky ? Pourquoi écrit-il dans une langue qui n'est pas IN et qui n'est parlée que de quelques greenhorns? Où ces gribouillages le mèneront-ils ? A rien probablement." 




[...] toute Américaine a une idée précise de ce qu'un homme doit dépenser pour elle. Ça dépend de ce qu'elle croit valoir, de son estime de soi, de ses complexes, de son degré de haine des hommes, mais ça dépend aussi du rôle de la femme dans ce pays, de son éducation qui la prépare à devenir un objet sexuel, si précieux dans une société conformiste."


In Fuck America d'Edgar Hilsenrath





jeudi 13 décembre 2012

Blagues feministes


Juste pour le plaisir! 




- Que doit faire une femme quand son mari continue à courir en zigzagant dans le jardin?
Continuer à tirer.


- Quelle est la différence entre le yéti et un homme intelligent?
Il paraît que quelqu'un a déjà vu le yéti.


- Pourquoi Dieu a-t-il inventer les hommes?
Parce que les vibromasseurs ne tondent pas le jardin

samedi 8 décembre 2012

Citation

"Tel a assassiné sur les grandes routes qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité.
Cette tête de l'homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n'aurez pas besoin de la couper."
In Claude Gueux de Victor Hugo

vendredi 7 décembre 2012

Noël, moi j'aime pas!

Nouvel exercice littéraire de saison un peu tiré par la barbe! Le jeu consiste à continuer une histoire en 500 mots avec deux conditions: parler d'une femme sourde qui essaye une veste dans une cabine pendant qu'un homme entre en lui demandant de l'aide, juste sur la fermeture.



    Arythmie de la foule vaquant aux achats de Noël. Je joue des épaules et zigzague entre les couples d’ado. Devant la devanture de verre d'H & M, les mères Noël dégainent leurs jambes nues, leur cul serré par une minijupe rouge. Au loin, j’entrevois un soleil d’hiver ; morose et gris. Il descend mollement le long des bâtiments haussmanniens. Les odeurs écœurantes de chichis se mêlent aux parfums synthétiques de fruits. Je me sens oppressée par cette foule. Malgré moi, je suis aspirée par leur frénésie commerciale. J’achète un ramasse-miette sans fil Tristar que j’offrirais sûrement à ma belle-mère. Elle me remerciera chaleureusement et la boîte ira rejoindre le fer à lisser, le vase en céramique Gifi, la chute d’eau électrique Zen ou, le balai Swifer et ces recharges.

     Je hais Noël ! Non, mon hamster ne s’est pas suicidé en sautant dans le bassin des voisins. Durant le réveillon, ma mamie ne s’est pas étouffée avec une châtaigne. Et mes parents n'ont pas eu le mauvais goût de m'annoncer leur divorce, le jour de la naissance du petit Jésus. Mais, rien y fait. Je supporte pas cette putain de période ! Noël, c’est pour moi, l’enfer des sourires lisses et clinquants des pubs pour portables, la raie droite des petits chanteurs au coin de chaque rue, l’euphorie des vendeurs ambulants, l'overdose de sucre, les listes infinies d’obligations :
    -Tu éclaireras ton appartement avec des guirlandes moches et kitchs et défigureras tes fenêtres en les peignant à la bombe imitation neige.
   -Tu achèteras le dernier iPod machin à ton aîné, la « Barbie tricote » à ta deuxième et un minipanierdebasket (jetable) à ton troisième.
     -Tu feras bonne figure devant la énième boite de chocolat impersonnelle et complimenteras ta belle-sœur pour sa robe boudinant…
    Noël, je me l'imaginais mentalement comme une pièce de monnaie qu'on tire à pile ou face.
    Pile: la féerie, l'imagination, le partage, l'empathie, la réunion.
    Face: l'hypocrisie, les convenances, le commerce, les portefeuilles vides.
   Moi, quand j'ai découvert la face, je ne peux plus regarder le reste. Je ne sent que le vide, des boites que l'on achète, celle que l'on offre. Le vide des cadis que l'on range. La vibration de mon portable me tire de ma réflexion.

Ou a tu mi le doudou de tibo
Le trouve pa ! Urgence Lol !
Et n’oublie pas STP le vin pr demin soir !
Bise

    Merde ! Le dîner avec son patron. J’ai totalement oublié cette dernière obligation.

Bien sur pas oublie ! J’achete un vin du Tarn.
Doudou ds le seche-linge.
Bise

      Et il me faut absolument une nouvelle veste parce qu’un petit bonhomme a eu l’idée lumineuse de découper aux ciseaux, ma veste de velours marron. Je cours jusqu’à l’une des enseignes qui me paraissent susceptibles de répondre à mes critères : sobriété, élégance, petit prix. Je file aux rayons des vestes et manteaux, et en attrape quelques-unes. Après une interminable queue pour atteindre la cabine d’essayage, je commence le défilé. L’une me serre trop, l’autre me fait des épaules de nageuse, une autre insulte mon compte en banque. J’enfile la quatrième quand un homme de taille moyenne, des lunettes rondes de myopes, rentre dans ma cabine et s’accroche à mon bras. Il m'agrippe les épaules et me serre. Ces lèvres bougent à une vitesse folle. J’essaye de me dégager dans un mouvement de tortue ridicule. Je n'ai passé qu'un bras dans la manche, le reste de la veste traine au sol.

    «_ Qu’est-ce que vous faites là ? Parlez lentement! Je ne peux pas lire sur vos lèvres ! »

     Je crois qu’il dit : « cœur...aide...trouver ». Je comprends peu à peu :
« Mon cœur ! Aidez-moi à le retrouver ! Il est perdu. Mon souffle; parti avec. Mon cœur de coton, je peux pas vivre sans … Je l'entend plus taper contre la paroi de ma peau. J'ai un trou là, un néant qui pousse. Un vide qui aspire. Parfois, il s'emballe. Mon cœur liquide. Quelqu'un l'a kidnappé. Pour l'offrir ou le dévorer.
Aidez-moi à tracer un chemin vers mon cœur de mousse, mon cœur de neige... » 
 
      La surprise passée, j’hésite à éclater de rire ou à l’engueuler méchamment. Mais, il recule déjà en délirant et quitte la salle. Soudain, je me rends compte que les vendeuses s'affairent autour des caisses, les seuls clients présents payent leurs achats. Le magasin ferme. Je laisse tout en plan. Dehors, je l’aperçois, hagard au milieu des gens pressés, une bulle invisible se formant entre eux et lui. Je soupire. Pas de vin, pas de veste ; décidément j’aime pas noël !

mardi 4 décembre 2012

Journée de merde



Petit exercice littéraire pour se détendre, cela consiste à écrire une page à partir d'une phrase ( c'est brut sans réecriture ;), "Devant la porte de la chambre d'hôpital, il se dit qu'il était tant qu'il lui avoue tout."    


      Devant la porte de la chambre d'hôpital, il se dit qu'il était tant qu'il lui avoue tout. Il chercha la meilleure formulation possible pour lui asséner ce coup fatal. Comment dire avec douceur, à votre mère convalescente que son meilleur ami venait de faire son dernier tour de piste ? Il continuait de fouiller ses souvenirs pour trouver une méthode efficace.
      
       Comme la fois, où il avait tenté de se faire une coiffure plus grunge avec la vieille tondeuse électrique de tonton Raymond. Il se souvenait du sourire de vainqueur qu’il arborait devant le miroir : « Après ça et un blouson en cuir, ils ne me prendront plus pour une couille molle ! "  Il s’imaginait déjà : Le Big Boss traversant au ralenti la cour du collège Leonard de Vinci. Son fantasme de « Bad Boy » avait disparu quand la tondeuse s’était soudain emballée dans sa masse de cheveux crépus. Sa tête ressemblait alors à un carré d’Amazonie après passage des pelleteuses et bucherons. Un « ça te rajeunit ses minivagues maman ! » lui avait permis de diminuer la punition à une semaine de vaisselle. Au bahut, il était passé de « bizut », à « Petit PD ». Aujourd’hui encore, il n’arrivait toujours pas à déterminer, si, sur l’échelle sociale des adolescents, il était descendu ou monté.
     

      Peu importe, aujourd’hui c’était un homme mature, un adulte. Il tenait dans une main un paquet de mars du distributeur ; dans l’autre, la poignée de la porte de la chambre 207. Et il sentait dans son dos les regards suspicieux des deux infirmières de gardes : elles le prenaient, elles, pour un pervers. Il entra. Il vit alors devant lui, un homme plus jeune, habillé d’une superbe chemise Armani. Ce connard au teint bronzé était assis dans le lit de sa génitrice, il lui lisait un magazine féminin.



    «  Oh ! Mon amour ! T’es là ! Je me suis réveillé y a trois heures. L’opération s’est bien passée. Ma nouvelle paire de seins est opérationnelle, gloussa-t-elle. Qu’est-ce que t’as ? T’as l’air tout patraque !
_ Oscar est mort. Il a fait une overdose de chocolat au lait. »
     Aussitôt prononcés ces mots, un couinement entre ceux du cochon qu’on égorge et du hamster effrayé retentit jusqu’au couloir.
        « Mon ki ki » gémit-elle en hoquetant entre les draps. Le gigolo effaré par le retournement de situation, lui demanda «  Qui ? Qui c’est Oscar ? »

     Le fils répondit d’un air blasé : «  Son pinscher nain ». Et là, il décréta officiellement que cette journée pouvait rentrer dans la catégorie "Journée de Merde"! Il avait une furieuse envie qu’elle se termine.


Pinscher nain les oreilles dans le vent




 Parce que toute journée de m.... s'accompagne de sa suivante,
 cette musique est un bon générique de fin  
:o)


mercredi 28 novembre 2012

Séries Nordiques: tour d'horizon


Rétrospective de ces séries venues du NOORD!

 

     Le monde des séries s’est récemment enrichie de nouvelles recrues, tout droit, sorti de l’imaginaire de scénaristes et producteurs anglo-saxon. Tous les accrocs aux séries télévisées seront d’accord pour dire que l’Europe du Nord n’a plus à rougir aujourd’hui de sa production télévisuelle face au géant américain. Que ce soit le British Downton Abbey, ou le Danois The Killing, ces feuilletons ont en commun une bonne intrigue, des personnages ambiguës et profonds, une critique du contexte social, politique de chaque époque, et une mise en scène réaliste.

Liste non exhaustive de ces séries que je vous recommande.


Séries britanniques


Downton Abbey
Genre : Historique
3 saisons

Downton Abbey retrace la vie des domestiques et des aristocrates d’une riche propriété dans l’Angleterre du début du XXe siècle. Outre des personnages attachants, cette série très réaliste met l’accent sur la difficulté et l’ambiguïté des relations entre domestiques et aristocrates. Les vieux tentent de conserver ce monde qui s’effrite sous leurs yeux, pendant que les jeunes tentent de construire leur vie loin des sentiers battus.






Bad Education
Genre: Comédie
1 saison

Une comédie sur le quotidien du pire prof que l’Angleterre est connue. Amoureux désespéré d’une de ces collègues, il a pour seul ami l’un de ses propres élèves. L’acteur principal Jack Whitehall est tout simplement génial, les situations loufoques et grotesques s’enchainent tout en ridiculisant autant les élèves que leurs professeurs. Pour moi, ma scène de prédilection, c’est celle où il s’évertue à expliquer à quel point c’était génial de jouer au Pogs (et dans le même temps de nous rappeler à quel point c’était totalement stupide !) : mythique !




Luther
Genre : Policier
2 saisons
Luther est inspecteur à la brigade criminelle à Londres. Il est l’un des meilleurs, mais a tendance à franchir la ligne entre légalité et illégalité. Des héros mi-ange/mi-démon, des images froides où les hommes semblent perdus dans l’immensité de la ville, un héros qui n’est pas épargné par le malheur, et une très bonne bande-son : voilà en quelques mots les points forts de cette série. Par contre, les ennemis sont parfois totalement caricaturaux, tellement forts qu’ils en deviennent complètement ridicules.




Good cop 
Genre : Policier
1 saison


John Paul Rocksavage, un policier britannique voit son partenaire et ami se faire tuer au cours d’une mission qui ressemble plus à un piège. Il décide peu à peu de le venger. Durant cette série très courte (en 4 épisodes comme beaucoup de séries britanniques), on s’attache très rapidement au héros. Il vit au quotidien au côté de son père malade et n’a pratiquement que son travail comme exutoire à toutes ses frustrations. Dans ce thriller, les scénaristes ont réussi l’exploit de nous dévoiler un monstre en devenir ; qu’on n’arrive pas à détester. La prestation de Warren Brown et des seconds rôles est très bonne : jamais dans le pathos, ou dans la violence brute ou psychologisant. Néanmoins, j’ai quand même déploré des maladresses de scénarios et l’image des ennemies, plutôt caricaturale. 

BA VO: http://www.youtube.com/watch?v=m8OQdZMsFYg


Hunted
Genre : Espionnage
1 saison
           
Sam Hunter travaillait pour une agence d’espionnage privée, avant qu’on tente de la tuer à la fin d’une mission à Tanger. Depuis, elle soupçonne toute son équipe incluant son ex-petit-ami, Aidan de l’avoir trahie. Elle reprend du service au bout d’un an pour savoir comment et pourquoi, un de ces proches a décidé de la supprimer. Le tandem trahison/vengeance reste un thème hyper rebattu dans les histoires d’espionnages, mais les scénaristes ont réussi à bien mélanger les passés troubles des personnages, des scènes d’actions, de violence pure et simple, ainsi que des rancœurs amoureuses ou filiales.

Je mets un bon point pour le personnage de l’industriel mafieux (qui est espionné durant toute l’intrigue), son personnage est très bien développé, et sa relation destructrice avec son fils ajoute une touche de tragédie familiale à l'intrigue politique. J’ai apprécié aussi l’enjeu autour de l’héroïne:  les souvenirs du meurtre de sa mère reviennent par vague et contrarie sa mission. Par contre la prestation de Mélissa Gorge m'a déçue, trop froide, on ne perçoit pas ses émotions.



Séries danoises




Borgen
Genre : Politique
3 saisons

Cette série traite des enjeux de pouvoir au sein du gouvernement danois d'aujourd'hui. On suit le parcours politique de Birgitt Nyborg, première femme danoise à être élue comme Premier ministre. La série a le mérite d'abord de montrer pour héroïne une femme politicienne. Ensuite, les scénaristes réussissent le challenge de rendre attractif des problèmes politiques; comme choisir un commissaire européen. Évitant l'écueil des séries patriotiques (où bien des séries américaines échouent), Borgen dépeint des hommes politiques avides de pouvoir, mais tout autant humains, ou idéalistes. Néanmoins, ce point de vue peut paraître un peu naïf quand on ouvre n'importe quel journal français en ce moment à la page politique, mais j'ai passé un bon moment.

BA saison 2 VF: https://www.youtube.com/watch?v=30rKoumsSmQ



The Killing
Genre: Thriller
2 saisons

Dans la première saison, ce thriller à la fois politique et policier, débute par la disparition d'une jeune fille Nana Brik Larsen. Sarah Lund commissaire chargée de l'enquête, a peu de temps pour la boucler  avant de  passer la main et de déménager en Suède. Seulement l’héroïne est une addict du boulot. Quand elle se rend compte que l'affaire aurait des ramifications dans le monde politique, elle décide de rester, quitte à détruire sa vie familiale. La série ne se contente pas du point de vue des policiers, mais elle montre également le désarroi de la famille de la victime, ainsi que toutes les personnes dont la vie est détruite par cette affaire.  

        Outre une très bonne gestion du suspens, les acteurs principaux et tous les seconds rôles ont un très bon jeu, toujours juste. Je mettrais un bon point au personnage de Sarah. Au moins dans cette série, on ose montrer un personnage de femme forte, sans pour autant  qu'elle soit dans la caricature. Et surtout Sarah Lund ne mène pas ses enquêtes habillées en cuir et avec des talons mais avec son éternel pull d'hiver. Dans les séries américaines, les femmes avec du caractère, ou avec des fonctions importantes, sont trop souvent obligées de s'habiller de manière hyper féminine, comme si elles étaient contraintes de rappeler au spectateur qu'elles restent avant tout des femmes (soit des objets de désir). Voilà pour le quart d'heure féministe! Mais, je suis certaine que vous vous attacherez à son personnage de "femme jusqu’au-boutiste"; féministe ou non.


BA VO: https://www.youtube.com/watch?v=wU1_xAO8LuQ        




Séries Suédoises




Akta Manniskor ou Reals humans
Genre: Science-fiction
1 saison

Pour finir cette rétrospective, j'ai juste envie de vous faire découvrir cette pépite dans le monde des séries S-F, Reals humans. Reals humans répond à la question:  comment raconter une bonne histoire de S-F sans des moyens techniques et financiers pharaoniques!
Reals humans se déroule dans une suède futuriste où les robots domestiques, "les hubots" font parties désormais du quotidien de chacun. On suit la vie de plusieurs familles suédoises qui décident d'acheter un Hubot pour accomplir leur tâches domestiques. En parallèle, les scénaristes nous montrent la vie de "Hubot libre", obligés de se cacher pour survivre.
       
          Cette série pose de manière ludique, des questions universelles comme " sur quels critères peut-on déterminer qu'un être est humain ?". Elle interroge sur le racisme, les conséquences des nouvelles technologies dans notre quotidien, mais également les questions de libre arbitre, d'esclavage, de révolte...Tout ceci se passe bien sûr au milieu de drames familiaux, d'histoires d'amours ou de pouvoirs. Mais cette série pêche un peu parfois dans sa compréhension notamment à la fin, il y a quelques problèmes scénaristiques et il n'existe pas de version française.




Pour finir, le gros problème de ces séries est certainement leur diffusions. Je vous laisse quelques liens pour pouvoir les voir en streaming:



dimanche 25 novembre 2012

Les Âmes vagabondes: petite critique intempestive du roman de Stéphanie Meyer.



Stéphanie Meyer


      Après avoir fait un tour sur le web des critiques réalisées sur Les âmes vagabondes, je me suis dit que je pourrais ajouter mon petit grain de sel. Je résumerais mes impressions en un mot : « navet » ; (quoique le légume ait une certaine saveur alors que ce livre en est dépourvu).

            D’abord l’histoire : l’humanité a pratiquement disparu. La terre est envahie par des extraterrestres parasites « les âmes » qui prennent possession des corps humains. L’héroïne Mélanie Stryder, une des dernières humaines, est capturée par les aliens. Elle reçoit une âme appelée « Vagabonde ». Celle-ci est chargée de traquer des informations dans ces souvenirs pour découvrir d’autres vilains humains. Mais, « Vagabonde » va trahir son peuple et apprendre à aimer son hôte.

       Au départ, je voulais lire ce livre pour tenter de comprendre l’engouement littéraire autour de Stéphanie Meyer et de ces vampires. J'étais attirée par le genre, la science-fiction, et le titre poétique Les âmes vagabondes (chose un peu naïve je dois dire). J’étais curieuse de voir avec quel outil littéraire, elle allait organiser cette rencontre entre son extraterrestre et son humaine.
L'affiche du film "Les âmes vagabondes"
           L’énorme point faible de Stéphanie Meyer réside dans son style littéraire : répétitif, simpliste, ennuyeux. Son vocabulaire reste pauvre et de nombreuses scènes tragiques, ou censées émouvoir se transforment en farce : 
« Je... je t'aime aussi. Moi, le petit ver argent lové à l'arrière de son crâne. Mais mon corps, lui, ne t'aime pas. Il ne peut t'aimer. Je ne pourrai jamais t'aimer dans ce corps [...]. Je suis déchirée. C'est insupportable. »
          
     
       Bon ! Vous me direz, sa rivale (dans le secteur lecture ados), J.K. Rowlings ne brillait pas non plus par son style, mais elle rendait ses personnages attachants. Les scènes chez la famille Weasley même sans tragédie, étaient assez savoureuses pour qu’on en redemande ! Au contraire, Stéphanie Meyer crée des personnages stéréotypés : Mélanie, l’humaine, forte tête, passionnée, agressive (voir hystérique) contre Vagabonde, douce, patiente, gentille, non-violente. Les personnages secondaires sont en carton-pâte, alors que dans cette ambiance de fin du monde, elle aurait certainement pu puiser des récits de vie, assez émouvants. D'ailleurs, le quatuor amoureux entre les héros, censé être la pierre angulaire de l’histoire, tient plus de l’amourette de série B du genre Vampires Diaries que d’un amour impossible à la Roméo et Juliette.



Bref, ce roman se définit par le manque : de profondeur (cruellement) de suspens et de subtilité. En fait, à la fin de ce livre, je me demandais vraiment sur quels critères littéraires des éditeurs ont accepté de le publier. Certainement, ils ont du faire un calcul cynique en terme de coup et avantage (avec possibilité de gagner des royalties si film, il y a). Pourtant, je crois comme Jean-Bernard Pouy que : « Littérature populaire ne signifie pas littérature lue par le peuple, c’est une littérature qui se doit de fournir en premier lieu une lecture pour le plus grand nombre de gens possible. »


mercredi 21 novembre 2012

Condensé de règles d'écriture

Cette affiche est à placarder dans son bureau pour tout écrivain amateur qui se respecte.
Après reste plus qu'à les appliquer; ça c'est une autre histoire !

dimanche 14 octobre 2012

"C'est l'histoire d'une société qui tombe et qui dans sa chute...

Extrait de la Haine, film français bien connu de Mathieu Kassovitz sortie en 1995.



Citation


 

 

« L'écriture ressemble à la prostitution. D'abord on écrit

 pour l'amour de la chose, puis pour quelques amis, 

et à la fin, pour de l'argent.  » de Molière

 

 

Pourquoi ce blog ? (version poétique)


Pourquoi des mots-tempêtes ?

Parce que les mots-béliers, ça doit catapulter l'occiput sur d'autres timelines.
Parce que les mots-échos, ça doit débouler dans votre salon en laissant des traces sur le tapis
Parce que les mots-horizons, ça doit déboucher au travers d'une impasse et accoucher du soleil.
Parce que les mots-chaotiques ça remplie les cases vides et ça raillent les chiffres d'une erreur.

Pourquoi les Aliens ?

Parce que lorsque l'étrangeté vous assaille, l'écriture est une ancre.
Parce que l'étranger, et pour passeport : ses mots.
Parce que si loin l'homme-futur, l'homme-imaginaire; les histoires les rendent presque familiers.

Pourquoi les cerises ?

Parce que les gâteaux.
Parce que le rouge de leurs passions, leur printemps créatifs.
Parce que leur nostalgiques chants du quotidien.
Parce que leur noyaux.
Parce que leur chair.
Parce que leur dualité.

Ce blog c'est peu tout ça et tout autre chose; à vous de choisir!