dimanche 25 novembre 2012

Les Âmes vagabondes: petite critique intempestive du roman de Stéphanie Meyer.



Stéphanie Meyer


      Après avoir fait un tour sur le web des critiques réalisées sur Les âmes vagabondes, je me suis dit que je pourrais ajouter mon petit grain de sel. Je résumerais mes impressions en un mot : « navet » ; (quoique le légume ait une certaine saveur alors que ce livre en est dépourvu).

            D’abord l’histoire : l’humanité a pratiquement disparu. La terre est envahie par des extraterrestres parasites « les âmes » qui prennent possession des corps humains. L’héroïne Mélanie Stryder, une des dernières humaines, est capturée par les aliens. Elle reçoit une âme appelée « Vagabonde ». Celle-ci est chargée de traquer des informations dans ces souvenirs pour découvrir d’autres vilains humains. Mais, « Vagabonde » va trahir son peuple et apprendre à aimer son hôte.

       Au départ, je voulais lire ce livre pour tenter de comprendre l’engouement littéraire autour de Stéphanie Meyer et de ces vampires. J'étais attirée par le genre, la science-fiction, et le titre poétique Les âmes vagabondes (chose un peu naïve je dois dire). J’étais curieuse de voir avec quel outil littéraire, elle allait organiser cette rencontre entre son extraterrestre et son humaine.
L'affiche du film "Les âmes vagabondes"
           L’énorme point faible de Stéphanie Meyer réside dans son style littéraire : répétitif, simpliste, ennuyeux. Son vocabulaire reste pauvre et de nombreuses scènes tragiques, ou censées émouvoir se transforment en farce : 
« Je... je t'aime aussi. Moi, le petit ver argent lové à l'arrière de son crâne. Mais mon corps, lui, ne t'aime pas. Il ne peut t'aimer. Je ne pourrai jamais t'aimer dans ce corps [...]. Je suis déchirée. C'est insupportable. »
          
     
       Bon ! Vous me direz, sa rivale (dans le secteur lecture ados), J.K. Rowlings ne brillait pas non plus par son style, mais elle rendait ses personnages attachants. Les scènes chez la famille Weasley même sans tragédie, étaient assez savoureuses pour qu’on en redemande ! Au contraire, Stéphanie Meyer crée des personnages stéréotypés : Mélanie, l’humaine, forte tête, passionnée, agressive (voir hystérique) contre Vagabonde, douce, patiente, gentille, non-violente. Les personnages secondaires sont en carton-pâte, alors que dans cette ambiance de fin du monde, elle aurait certainement pu puiser des récits de vie, assez émouvants. D'ailleurs, le quatuor amoureux entre les héros, censé être la pierre angulaire de l’histoire, tient plus de l’amourette de série B du genre Vampires Diaries que d’un amour impossible à la Roméo et Juliette.



Bref, ce roman se définit par le manque : de profondeur (cruellement) de suspens et de subtilité. En fait, à la fin de ce livre, je me demandais vraiment sur quels critères littéraires des éditeurs ont accepté de le publier. Certainement, ils ont du faire un calcul cynique en terme de coup et avantage (avec possibilité de gagner des royalties si film, il y a). Pourtant, je crois comme Jean-Bernard Pouy que : « Littérature populaire ne signifie pas littérature lue par le peuple, c’est une littérature qui se doit de fournir en premier lieu une lecture pour le plus grand nombre de gens possible. »


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